21 décembre 2017
Se loger est rarement facile pour un étudiant. Les bailleurs sont légitimement prudents et il est souvent nécessaire que les parents se portent garants. Mais c’est encore plus difficile quand l’étudiant est étranger (ils sont plus de 300 000 en France). Emile Karam et Thomas Reynaud ont décidé de leur créer une solution dédiée.
Retrouvez une interview récente ici.
Garantme propose une garantie aux étudiants qui en sont dépourvus, c’est cela ?
Oui, sous la forme d’un contrat d’assurance. Nous sommes courtiers des assureurs MMA et Galian, le leader de l’assurance des professionnels de l’immobilier.
Vous devez donc valider la capacité à payer le loyer ?
Oui et cela suppose une approche différente. Il est clair qu’on ne leur demandera pas un CDI avec 3500 € de disponibilité mensuelle ! C’est la solvabilité que nous analysons. L’étudiant peut être titulaire d’un prêt étudiant, il peut exercer un petit boulot, un job étudiant, et nous essayons de vérifier les revenus des parents (les bulletins de salaire sont la plupart du temps rédigés en français ou en anglais).
Une évolution future de Garantme consistera d’ailleurs à garantir les personnes qui ne sont pas « dans les clous » : travailleurs indépendants, intermittents du spectacle, etc.
Concrètement, comment est-ce que ça se passe ?
L’idéal est que le candidat nous contacte, nous étudions sa demande. Lorsqu’il est avisé qu’il est éligible, il peut chercher un logement, de préférence auprès de nos partenaires. Et dès qu’il aura payé sa prime, il aura son cautionnement. Nous pouvons aussi réaliser tout son dossier de locataire, en certifier les pièces et le traduire si nécessaire.
Notre métier exige de diffuser de la confiance. Le meilleur moyen d’aider le locataire, c’est de rassurer le bailleur.
Et quand il y a tout de même un problème de paiement du loyer ?
Le bailleur fait appel à nous et nous essayons d’abord de comprendre. Nous envoyons au locataire une lettre de relance réglementaire, rédigée dans une langue qu’il comprend, et nous le contactons. Nous contactons les parents et nous contactons l’école ou l’université, pour qu’elle exerce son rôle de garant moral.
Si rien de tout cela ne fonctionne, nous contactons l’assureur, qui règle le bailleur.
Cette garantie, on peut en avoir besoin très vite, vous êtes réactifs ?
Un exemple peut vous le confirmer : nous avons été prévenus par un agent immobilier un vendredi soir, à 19 heures, qu’un contrat de location devait être signé le samedi matin. Ça ne nous laissait que quelques heures. L’étudiant a eu sa garantie, le contrat a été signé.
Combien coûte-t-elle ?
Un euro par jour (365 €/an) en dessous de 870 € de loyer et 3,5 % du loyer annuel au-dessus.
Quelles sont vos relations avec les écoles ?
Notre prestation les intéresse, surtout celles comme HEC par exemple, pour qui l’accueil d’étudiants étrangers est un axe important, auquel elle consacre une équipe dédiée.
Vous commencez à être reconnus dans le monde des start up…
Oui, nous avons gagné entre autres le prix Coup de cœur du public du concours Fintech de l’année, décerné par le pôle de compétitivité Finance Innovation.
Vous êtes une toute jeune entreprise, combien de garanties avez-vous accordé ?
La première, c’était il y a un mois ! Pour un étudiant chinois. 100 dossiers sont arrivés depuis, pour des Américains, des Français, des Grecs …
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