18 octobre 2022
L’audit énergétique dresse un état des lieux général du bien pour permettre au candidat acquéreur d’acheter en toute connaissance de cause. Complémentaire au DPE, il va bien plus loin en proposant des actions concrètes pour améliorer la performance énergétique du logement.
Pour s’adapter au budget de l’acheteur, l’audit énergétique doit présenter plusieurs scénarios de travaux (au moins deux), à réaliser en une ou plusieurs étapes. En les effectuant, le nouveau propriétaire a l’assurance de faire grimper son bien de plusieurs échelons. Concrètement, un logement classé F ou G doit obtenir l’étiquette C, tandis qu’un bâti noté E ou D atteindra la classe B.
Ce document, consultable par le candidat lors de la visite du bien et obligatoirement annexé à la promesse de vente, fournit également une estimation des économies d’énergie qui pourront être réalisées après les travaux. Ces informations sont disponibles pour chaque scénario.
Cette nouvelle obligation s’applique aux biens immobiliers classés F ou G au DPE, aussi appelés « passoires thermiques ». Mais pas tous ! Seuls les maisons individuelles et les bâtiments en monopropriété sont concernés dans un premier temps. Votre logement est classé E ou D ? Ne vous réjouissez pas trop vite, vous n’y échapperez pas. Il est prévu que le dispositif s’étende progressivement à ces habitations. Dans l’Hexagone, les logements classés E devraient y être soumis au 1er janvier 2025, et ceux étiquetés D au 1er janvier 2034. Ces dates ne sont pas encore officielles. Elles pourraient être décalées si l’entrée en vigueur de l’audit énergétique, initialement prévue au 1er janvier 2022 puis postposée au 1er septembre 2022, venait encore à être repoussée.
Bon à savoir : les premiers biens concernés sont ceux pour lesquels une promesse de vente — ou un acte de vente en l’absence de promesse de vente — sera établie au 1er septembre 2022.
Face au nombre de passoires thermiques qui risquent de se retrouver sur le marché, on est en droit de se demander si ce métier ne va pas connaître un regain d’intérêt… et conduire à des dérives. Devenir auditeur énergétique, un business juteux ? Rassurez-vous, votre maison ne sera pas auditée pas n’importe qui. La profession est strictement réglementée. L’auditeur est un professionnel qualifié et reconnu garant de l’environnement (RGE). En réalisant un audit énergétique, il engage sa responsabilité. Il devra donc souscrire une assurance pour couvrir les conséquences de cet engagement.
Pour trouver un auditeur énergétique reconnu garant de l’environnement, rendez-vous sur le site France Rénov ou consultez l’annuaire des diagnostiqueurs-auditeurs certifiés. Il vous permettra d’effectuer une recherche selon votre région et/ou département.
L’audit énergétique représente un enjeu financier important pour le propriétaire. Ce dernier devra tenir compte de l’étiquette énergétique obtenue et du coût des travaux estimé pour fixer son prix, s’il souhaite vendre son bien rapidement. Vous l’avez compris, une étiquette basse signifie un prix de vente plus bas aussi. Et tout repose sur les épaules d’un seul homme ! Heureusement, il existe des garde-fous. Ainsi, l’auditeur ne peut pas sous-traiter l’audit ni le réaliser à distance uniquement à partir de documents et photos. Il doit obligatoirement se rendre sur place et effectuer une analyse poussée du bâti. Modes constructifs, caractéristiques architecturales et thermiques, consommations énergétiques… Il doit tenir compte de nombreux éléments avant de préconiser des scénarios de travaux. Autant dire qu’un audit énergétique ne se fait pas en quelques minutes !
Toute l’info sur les
innovations et services pour
vos projets immobiliers
2 fois par mois dans votre boite mail