09 février 2018
La vente d’un logement est un processus souvent long, qui peut être source de stress et de risques. C’est ce qu’a expérimenté Aurélien Gouttefarde lors d’une vente, et qui l’a incité à créer Homeloop. La vocation de cette start-up est d’acheter les logements des particuliers en un temps record avant de les revendre. Rencontre.
Comment vous est venue l’idée de Homeloop ?
J’ai voulu vendre un logement et ça m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. En étudiant la manière dont les choses se passent généralement, j’ai constaté que la démarche est longue, pleine d’incertitudes pour le vendeur. Même quand on a un acquéreur, car il peut se désister à tout moment. Alors que certains vendeurs ont besoin des fonds tout de suite, pour éviter un prêt relais par exemple, ou régler le solde d’un logement en Vefa.
Bref, avec Homeloop, première plate-forme d’achat de logements, nous offrons les services d’un intermédiaire de sécurité, avec lequel la vente se fait rapidement et sans problème.
Comment cela se passe ?
Le propriétaire s’inscrit sur la plateforme et décrit son bien, selon 25 critères de base. Ces données sont analysées par notre algorithme, qui nous permet de soumettre une première estimation de prix. Si elle lui convient, un expert passe et examine jusqu’à 100 critères du logement. Avec ce rapport, nous pouvons faire une offre ferme au vendeur. S’il l’accepte, la vente est conclue. C’est simple, clair et rapide.
Votre technologie intègre-t-elle beaucoup de données ?
Tous celles qui interviennent sur le marché immobilier. Nous intégrons les données fournies par les notaires, par l’État… tout ce qui peut affiner nos chiffres comme le nombre de ventes, de transactions dans le quartier, les prix, les stocks de biens, etc. Et pour la revente, les taux d’intérêt, la capacité d’emprunt des ménages.
Ensuite, que faites-vous des biens ? vous revendez ?
Oui, nous ne sommes ni un fonds d’investissement ni un gestionnaire de biens. Notre vocation est de rendre service en achetant des logements. Nous devons donc les revendre. Nous le faisons au prix du marché, et rapidement, pour dégager du financement.
Nous vendons des logements vides, après travaux si nécessaire. L’acheteur potentiel dispose d’une visite virtuelle, de visites traditionnelles, et nous pensons bientôt lui proposer de visiter seul, avec sa famille, pour se décider sans la " pression" du vendeur.
Un tel modèle suppose de pouvoir mobiliser des sommes importantes, pour des durées imprévisibles, comment faites-vous ?
Dans la phase de développement que nous vivons aujourd’hui, la recherche de fonds propres est effectivement un travail permanent. Nous avons commencé avec une levée de fonds de 1 M€, suivie prochainement de plusieurs millions.
Comment vous faites-vous connaître ?
Nous faisons de la publicité sur Facebook, sur Google, dans la presse, à la radio, et nous sommes présents sur les grands portails immobiliers.
Homeloop est actif depuis quand ?
Nous sommes opérationnels depuis janvier 2017. Nous avons réalisé 20 transactions en 2017. Cette année, notre objectif est de 100. Nous opérons pour l’instant sur l’Île-de-France. Nous ouvrirons d’autres villes quand tous les détails des process seront définitivement calés.
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