05 novembre 2024
Rien ne vous oblige à revoir le bien juste avant le rendez-vous chez le notaire. Mais c’est fortement recommandé. En effet, plusieurs mois s’écoulent généralement entre votre contre-visite et la signature de l’acte notarié. Et pendant ces quelques semaines, beaucoup de choses peuvent se passer !
La visite préalable, parfois appelée ultime visite ou visite de courtoisie, vous permettra de vérifier que le bien est vide et qu’il est dans le même état que lorsque vous avez conclu votre avant-contrat.
Sans cette dernière visite, si vous découvrez après votre emménagement qu’il y a eu un dégât des eaux ou une autre dégradation, vous devrez poursuivre le vendeur pour vices cachés. Une procédure longue, coûteuse, et pas toujours couronnée de succès.
C’est à l’acheteur de contacter le vendeur pour programmer la visite préalable. Elle a généralement lieu la veille ou le jour de la signature chez le notaire. Cependant, mieux vaut ne pas attendre le dernier moment pour prendre contact avec le propriétaire ! En appelant quelques semaines avant pour bloquer une date, vous lui laissez le temps de s’organiser.
Il arrive que certains propriétaires refusent de recevoir les acheteurs pour l’ultime visite. Cela ne veut pas dire que le vendeur a quelque chose à cacher. Il est peut-être juste débordé par son déménagement.
Même si vous vous montrez compréhensif, n’acceptez pas son refus. Rappelez-lui que cette visite fait partie des usages et qu’elle est importante pour vous. S’il ne change pas d’avis, demandez de l’aide à l’agent immobilier ou au notaire. Ils parviennent très souvent à convaincre les propriétaires récalcitrants.
Le premier objectif de la visite de courtoisie est de vérifier que le logement est vide. Cela concerne l’habitation principale et les dépendances comme la cave, le garage, le grenier… Les anciens occupants, qu’ils soient propriétaires ou locataires, doivent être partis et avoir emporté tous leurs effets personnels.
Enfin pas tous ! Si votre compromis de vente stipule que l’appartement est vendu avec une cuisine équipée, tous les appareils électroménagers doivent être présents. Et ils doivent être les mêmes (marque et modèle) que quand vous avez signé l’avant-contrat. Les éléments démontables (poignées de porte, ampoules et robinets notamment) doivent aussi être là.
De plus, si le propriétaire devait faire des travaux de remise en état ou de rénovation énergétique avant son départ, assurez-vous qu’il a rempli ses obligations.
Profitez également de votre visite pour relever les compteurs d’électricité et de gaz. Cela vous permettra d’ouvrir votre contrat d’énergie sans attendre l’emménagement.
Après votre visite, prenez le temps de faire un retour au notaire. Surtout si vous avez constaté des anomalies. La loi oblige le vendeur à vous livrer un bien dans un état conforme à celui mentionné dans la promesse ou le compromis de vente. Si ce n’est pas le cas, l’officier public peut prendre certaines mesures pour protéger l’acheteur.
Si le propriétaire n’a pas fini ses cartons, il peut par exemple décider de décaler la date de la signature de l’acte authentique et astreindre le vendeur à une pénalité financière.
Lorsque le bien a été dégradé, que les travaux n’ont pas été effectués ou que certains équipements ont disparu, il a la possibilité de revoir à la baisse le prix de la transaction pour couvrir les frais de remise en état.
Vous n’avez pas réussi à visiter alors que le vendeur vous avez donné son accord ? L’officier public pourra mettre sous séquestre une partie des fonds. Ils seront débloqués une fois que vous aurez pris possession des lieux et confirmé que tout est en ordre.
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