14 mai 2024
Les banquiers sont des gens prévoyants. Lorsqu’ils vous prêtent de l’argent pour acheter un bien immobilier, ils veulent être sûrs de récupérer leur mise. Pour cela, ils disposent d’une arme infaillible : la garantie de prêt.
L’assurance emprunteur et la garantie de prêt sont deux systèmes différents, mais complémentaires. La première protège l’acheteur en cas d’accident de la vie. La seconde permet à la banque de se prémunir en cas de défaillance de son client.
L’assurance emprunteur rembourse les mensualités du crédit à votre place dans certaines circonstances. Elle peut intervenir après un décès, un accident ayant entraîné une invalidité ou une incapacité temporaire de travail.
Mais l’assurance ne couvre pas toutes les situations. Elle ne marche pas si vous divorcez, si vous démissionnez ou si vous avez des difficultés à gérer votre budget. Pour être certaine de ne pas perdre d’argent, la banque met en place une garantie de prêt. Il lui suffit de l’activer pour récupérer ses fonds si vous n’honorez pas vos échéances. La garantie fonctionne dès lors que vous ne remboursez pas votre crédit, peu importe le motif.
Plusieurs garanties de prêt permettent de sécuriser votre emprunt. Dans 60 % des cas, la banque et l’acheteur choisissent le cautionnement, appelé parfois garantie personnelle. Si l’emprunteur cesse de payer, un tiers rembourse la banque. Caution et propriétaire s’arrangent ensuite entre eux pour éponger la dette. La caution peut être un organisme spécialisé (Crédit Logement, SOCAMI, CASDEN, GMPA, etc.) ou une personne physique (vos parents, votre meilleur ami, votre conjoint, etc.).
La banque a aussi la possibilité de saisir le bien et de le vendre pour éviter les pertes. Deux systèmes, l’hypothèque et l'hypothèque légale spéciale du prêteur de deniers lui en donnent le droit. Votre dette est effacée, mais vous perdez votre maison ou votre appartement.
Enfin, vous pouvez opter pour le nantissement. Vous garantissez vous-même votre emprunt avec vos avoirs financiers (assurance vie, livrets bancaires, compte-titre ordinaire). Si vous ne respectez pas votre échéancier, la banque saisit les fonds pour se rembourser, mais vous conservez votre logement.
Vous n’aurez sans doute pas à trop réfléchir pour savoir quelle garantie de prêt immobilier choisir. La banque a presque toujours le dernier mot sur cette question. Elle préfère généralement la caution. Tant mieux pour vous, c’est la solution la moins onéreuse et la plus souple !
Mais dans 30 % des cas, les banques se tournent vers l’hypothèque. Cette option est privilégiée lorsque l’organisme de cautionnement a refusé votre candidature. La loi vous impose également l’hypothèque quand vous souscrivez un prêt à taux zéro associé à un prêt d’action sociale (PAS). L’hypothèque et l'hypothèque légale spéciale du prêteur de deniers coûtent plus cher que la caution. Elles nécessitent l’intervention d’un notaire pour leur mise en place et pour leur levée, en cas de remboursement anticipé ou de revente.
Enfin, si vous avez prévu d’opter pour un nantissement, vous devez avoir des comptes bien garnis. Ce mécanisme est possible uniquement si vous disposez, à la banque, d’une somme au moins égale à celle de votre emprunt.
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