Devenir propriétaire, un chemin difficile dans toute l'Europe.

Propriétaire : un statut apprécié

Une majorité de Français veut devenir propriétaire. Parmi les Français de moins de 30 ans, c’est même le cas de 9 sur 10, et le plus tôt possible.

Par leur satisfaction, les propriétaires justifient cette envie de propriété, largement partagée en Europe  : 77 % d’entre eux sont satisfaits de leur situation, contre 57 % des non-propriétaires.

Une maison dotée d’un jardin, c’est le rêve de la majorité des aspirants propriétaires français. La plupart d’entre eux doit pourtant en passer par d’autres types de logements.

Prix  : propriétaire quoi qu’il en soit

Une majorité d’Européens anticipe une augmentation des prix dans un futur proche.

Avec des prix élevés, les stratégies des candidats propriétaires s’adaptent, sans renoncer à leur objectif. Ils doivent donc revoir leurs ambitions à la baisse  :

• un Européen sur trois considère une cohabitation comme impérative pour devenir propriétaire ;
• un sur deux doit renoncer, provisoirement, à un projet d’achat reporté à une période plus favorable.
• 49 % sont contraints à se rabattre sur un quartier moins attirant .

Et, pour 66 % d’entre eux, ils se résoudront à acquérir un logement d’une surface plus modeste.

Le besoin de propriété conduit même, pour répondre aux exigences d’un budget réduit, à l’achat d’un logement en mauvais état, pour près d’un européen sur deux.

Stratégies financières pour pouvoir acheter

Pour concrétiser son rêve de propriété, un Français sur deux commence par épargner. Ce n’est le cas que de 33 % des Anglais.

Un quart des Italiens cumule plusieurs emplois pour pouvoir acheter un logement. Une solution qui ne convainc que 14 % des Français.

Partout, la démarche existe de solliciter ses parents pour contribuer à l’effort financier nécessaire. Si cette demande semble naturelle à 75 % des turcs, elle n’est légitime qu’aux yeux de 37 % des Français.

Et après l’achat

Enfin, un quart des européens éprouvent des difficultés à faire face aux remboursements mensuels. On peut penser en particulier aux emprunteurs français, tentés par le PTZ et des taux d’intérêt très alléchants, qui ne dispensent pourtant pas de cette contrainte douloureuse de devoir rembourser.

Enquête de terrain réalisé par Ipsos entre le 3 et le 24 juin 2016 auprès d’un échantillon de 14 937 personnes, représentatif de la population de 15 pays dans le monde, âgée de 18 ans et plus.